FRATTURE E INTEGRAZIONI

 

 

Discorso d'apertura di Marco Lombardi

 

 

C’est avec grand plaisir et c’est un honneur pour moi d’ouvrir cet important colloque franco-italien d’études slaves suivi de la journée pour les doctorants d’études slaves.

Je souhaite la bienvenue à tous les participants et au public au nom du Département de Langues et Littératures et d’Etudes interculturelles qui m’a chargé de le représenter.

Je suis heureux d’annoncer la présence de Madame Isabelle Mallez, Directrice de l’Institut Français de Florence, et Consule honoraire de France aux travaux de vendredi.

Je vous souhaite aussi la bienvenue au nom de l’Association des Amis de l’Institut Français de Florence qui a accepté avec joie de parrainer cette initiative.

Cette Association tient beaucoup à promouvoir et à soutenir à Florence et en Toscane certaines initiatives franco-italiennes qui voient dans la langue, la littérature et la culture françaises un moyen de nouer des relations dans le sillage du fondateur du premier institut culturel au monde, l’Institut Français de Florence, fondé en 1907 par Julien Luchaire. Celui-ci considérait ce moyen comme possibilité d’accéder à la démocratie par la Diplomatie culturelle. Grâce à Luchaire, ces conceptions sont arrivées à la Société des Nations et puis à l’Unesco.

Comme professeur de Littérature française au Département de Langues et Littératures et d’Etudes interculturelles, je ne peux dissimuler que je suis heureux que ce colloque voie réunis grâce à l’italien et au français, des spécialistes d’études slaves, et que le dialogue entre la Russie, le monde slave et oriental et l’Occident se déroule notamment dans ces deux langues européennes.

Ce colloque est riche pour son interdisciplinarité: du Moyen Age et de l’histoire moderne et contemporaine à l’histoire de l’art et du théâtre, une discipline que j’ai longtemps enseignée ici.

Le Département de “Sciences de la Formation”, qui nous accueille dans cette salle, se trouve dans les locaux de l’ex-Institut de Sciences politiques et sociales, la plus ancienne école de Sciences politiques en Italie, fondée en 1888 et à laquelle on a donné le nom de Cesare Alfieri, cousin du grand dramaturge du XVIIIème siècle, Vittorio Alfieri.

Cet Institut a été créé sur le modèle de Sciences po de Paris, et il devait former entre autres les futures diplomates. Cesare Alfieri a été diplomate à Paris et titulaire de la Légation italienne à Saint-Pétesbourg en 1824.

Julien Luchaire s’était mis en contact avec les professeurs de l’Institut Cesare Alfieri pour jeter les bases en 1907 de sa diplomatie culturelle pour essayer de résoudre les fractures entre les peuples.

A l’instar de Luchaire qui avait renoué des rapports alors très tendus entre la France et l’Italie, débouchant sur la fondation de l’Institut Français de Florence par l’université de Grenoble en accord avec la Scuola di Studi Superiori, la future Université de Florence, aujourd’hui les Universités de Florence et de la Sorbonne (Paris IV), mais pas seulement ces universités comme nous le montrent les participants à ce colloque, sont à l’origine de la relance d’un dialogue entre le monde slave et oriental et l’occident.

J’espère que ce colloque aura lieu sous les meilleurs auspices et qu’il donnera lieu à des résultats profitables, au niveau culturel et politique.

Je vous remercie de votre attention, vous souhaite un bon travail, et je laisse maintenant la parole à Madame Catherine Depretto, professeur à la Sorbonne.



(Traduzione del testo italiano di Josiane Tourres)